Les Grands Parcs de l'Utah et de l'Arizona
- Le 04/07/2015
- Dans Côte Ouest des Etats Unis
Mercredi 30 Juin 2015
Je quitte Las Végas des paillettes plein les yeux en direction du Parc National de Zion. Retour donc à la nature. Me voilà en Utah et le décalage horaire avec la France n’est plus que de 8 heures par rapport au Pacifique.
Le Parc National de Zion n'est pas très grand en superficie. Une grande partie du parc est interdite à la circulation de Mars à Octobre. Les trajets se font donc à partir d'un service de navettes qui circulent de l'entrée du Parc jusqu'au terme de la route scénique d’une longueur de 13 miles.
Je décide de m'arrêter à Emerald Pools Trail (randonnée des piscines d’Emeraude). Ce sentier d’environ 5 kilomètres permet de voir cascade ou piscines qui s’échelonnent sur 3 niveaux.
Comme à Yosémite, je suis déçu du manque d'eau et du fait que les chutes soient taries. Fichue sécheresse. Je prolonge ma randonnée pour redescendre dans la vallée par le sentier de la Kayenta qui a le mérite de surplomber la vallée et de démontrer mon excellente condition physique sur ces sentiers escarpés et sous une forte chaleur. Le thermomètre affiche les 100° F. ! Ma récente perte de poids et mes joggings réguliers depuis mon regain de forme m’ont permis de gravir aisément les 3 piscines.
Je regagne le parking et traverse la partie du parc autorisé sur la highway 9 pour rejoindre ma prochaine étape : Bryce Canyon. Je bifurque par la route scénique numéro 12 qui est magnifique, et traverse Red Canyon.
Le temps change en montant sur Bryce Canyon, les nuages s’amoncellent et la température baisse sensiblement. Il ne fait plus que 80° F et c’est pas plus mal pour ma prochaine mini randonnée au cœur des Hoodoos ! Ces Hoodoos sont ces fameuses aiguilles et tourelles rocheuses qui tapissent le canyon.
Le parc de Bryce Canyon peut se visiter librement en voiture, la route scénique est également un cul de sac d’une longueur de 18 miles.
Je m’arrête donc à Sunset Point, perché à environ 2200 mètres, et je m’engage dans le sentier Navajo d’une distance de 2 kilomètres. C’est peu mais les dénivelés sont énormes puisque vous descendez pour remonter par la suite ! Je traverse ces fameux hoodoos, une belle forêt de pins avant de remonter sur le belvédère. La vue est grandiose. (un mini film panoramique est posté sur la page vidéo). L’orage malheureusement gronde et je regagne la voiture pour aller jusqu’au bout du parc à Bryce Point , belvédère à 2500 mètres qui surplombe ce magnifique amphithéâtre.
La pluie est désormais forte et a le mérite au moins de nettoyer la carrosserie de la voiture. Il est temps de quitter le parc. Bryce Canyon a sans conteste détrôné Séquoia a la place de numéro 1.
J’arrive à Cannonville, ville étape du jour. Un bled pommé sur la nationale 12 où le seul commerce est l’hôtel qui fait épicerie et station service dans lequel je vais passer la nuit. Il n’y a pas de restaurant à 10 miles à la ronde. Le menu ce soir sera donc composé de deux bagels au jambon et d’une crème glacée... Achetés à l’épicerie. (la glace est délicieuse !)
La chambre y est fort bien aménagé et le WIFI excellent ! Cela me permet de mettre en ligne les vidéos réalisées.
L’orage est désormais bien là, il tombe un vrai déluge et le thermomètre affiche un petit 57° F !
Jeudi 2 Juillet 2015
Je quitte Cannonville par la fameuse route numéro 12 jusqu’au Parc National Capitol Reef, fenêtres grandes ouvertes, musique à fond et un demi litre de café américain que seuls les américains ont le secret de faire ! Un vrai jus de chaussette, je regrette quelques fois mes expressos de mon robot café…. (n’est ce pas Patounet et Kty ?).
Cette route est vraiment superbe, durant les 80 miles, de nombreux points de vue le long de la route permettent de profiter de la beauté de cette route, réputée pour être une des plus belles des Etats Unis. Elle offre de magnifiques paysages variés, falaises, déserts, montagnes boisée, en traversant 3 Parcs d’Etats : Kodachrome - Escalante et Anasazi et la forêt nationale Dixie.
Le Parc National Capitol Reef offre une palette de falaises, dômes et gorges aux couleurs variées. Le parc est traversé par la rivière Freemont qui y a creusé un canyon. Ce canyon a été utilisé comme voie de passage par les indiens Fremont entre les 8 et 13èmes siècles, fût le repère de Cassidy et de sa bande de malfrats et plus récemment par les communautés de mormons ayant comme mission de coloniser les zones les plus reculées de l’Utah.
Le parc est également en accès libre et se visite sur une route scénique d’environ 15 miles dont les 3 derniers se font sur un chemin de terre en plein cœur du canyon. La couleur de la voiture est passée du bleu marine au rouge Paris Dakar.
Au bout de cette route, je décide de marcher sur le sentier des pionniers d’une longueur de 3 kilomètres qui suit le lit asséché d’une rivière. Il n’y a pas d’ombre, il fait 100 °F et je croise peu de courageux ou de fadasses le long du chemin… Je suis dans l’ambiance des pionniers et je m’attends à chaque recoin a être attaqué soit par une bande d’indiens ou par le Kid en personne.
Ce sentier permet de voir sur les roches des pétroglyphes attribuées aux indiens, et des graffitis apposés par les pionniers mormons en 1871. Un dernier effort au bout du sentier pour escalader une petite colline et découvrir les poches d’eau, cavités naturelles recueillant les eaux de pluie. Le sentier est balisé des petits monticules de pierres érigées certainement par un ranger qui avait lu durant son enfant l’histoire du petit poucet…
Ce soir je dors à Torrey charmante petite bourgade, vivante et accueillante située à 11 miles du parc.
Vendredi 3 Juillet :
Départ matinal pour rejoindre Moab la prochaine étape. Moab a l’avantage d’être proche de deux grands parc nationaux.
Le premier que je visite dans la matinée est le Parc National de Canyonlands. Ce vaste parc se divise en trois parties distinctes créées par la Green River et le fleuve Colorado. Sur les conseils du ranger, je visite la partie la plus haute située à environ 1800 mètres appelée Island in the Sky. (Ile dans le ciel) bordée par de profonds canyons. Route scénique d’environ 16 miles, mais qui nécessite de quitter son véhicule, pour se rendre sur les belvédères ou de petits sentiers de randonnés, pour admirer panoramas sur les canyons, la belle Mesa Arch ou le cratère géant de l’Upheaval Dome de plus de 4 km de diamètre et d’une profondeur de 360 mètres. Un impact d’une météorite en serait à l’origine. Les 2 autres parties du parc nécessitent locations de tentes et randos de 2 jours minimum
.
En route pour le deuxième parc situé à une trentaine de miles, le Parc National d’Arches. Petit cours de géologie que m’a gentiment expliqué le rangers au point info du parc : Eau et glace, températures extrêmes et mouvements du banc de sel souterrain donnent au parc son aspect de sculpture rocheuse. Par un temps d’été comme aujourd’hui avec plus de 40° degrés et un ciel dégagé, il est bien difficile d’imaginer qu’une météo plus rude et 100 millions d’années d’érosion aient pu créer dans cette région la plus grande densité d’arches naturelles. Le ranger m’explique qu’une arche doit mesurer au minimum un mètre afin qu’elle puisse être cataloguée. Le parc en recenserait plus de 2000 ! L’érosion et les effets du climat travaillent sans répit à la création de nouveaux reliefs dont les formes évoluent avec le temps. Parfois le changement est spectaculaire. En 1991 un pan d’environ 18 mètres de long et de 3 mêtres de large s’est détaché de l’intérieur de Landscape Arch !
Comme Canyonlands, la route scénique du Parc d’Arches est en cul de sac.
Je me dirige directement au bout du parc à 18 kilomètres pour aller voir cette fameuse Landscape Arch. (avant qu’elle se casse définitivement la g….). Elle se trouve dans les Devils Garden (jardins du diable). Elle ne se voit pas de la route et il faut prendre un chemin à travers ces fameux jardins ! Je fais donc une randonnée de 7 kilomètres à la découverte de cette fameuse arche. Elle est en effet magique, se succèdent sur un chemin un peu plus escarpé la Partition Arch et la Navaro Arch.
Après cette première mise en jambe, je me dirige vers le centre du parc où se situe le départ de ma deuxième randonnée de la journée à la découverte de la fameuse « Delicate Arch ». Cette randonnée, certes un peu plus courte est d’une longueur de 5 kilomètres. Mais la difficulté de la randonnée sera élitiste de par son dénivelé et parce que le sentier est remplacé par un couverture rocheuse et lisse. J’ai l’impression d’être dans la peau d’un coureur cycliste dans l’ascension d’un col, remontant un à un les échappés du jour, certains ayant présumé de leur condition physique préférant faire demi tour. Je coince un peu aux deux tiers de la montée, rattrapé par un chinois que j’avais dépassé… mais finalement j’arrive au terme de l’ascension victorieux ! Je suis récompensé de mes efforts. Le point de vue est superbe et hormis 4 chinois…. (Il n’y a qu’eux sur le parc avec des indiens ! de Bombay ! Pas des Apaches ou Navajos, C’est dingue ! ) personne pour gâcher la photo et ce magnifique moment. Un mini film est également posté sur la page vidéo.
Delicate Arch vestige isolé d’une crête ancienne, s’élève au bord d’un canyon, se découpant de façon spectaculaire et majestueuse, sur la toile de fond que forment les montagnes La Sal.
Avant de regagner le parking sur le chemin du retour je m’arrête pour voir les pictogrammes que les tribus indiennes Fremont et Utes (cette fois des vrais indiens du far ouest !) ont laissé sur des panneaux rocheux.
Quelques arrêts sur la route scénique en quittant le parc pour contempler le Balance Rock, un énorme rocher en équilibre, les 3 Gossips, et Park Avenue large canyon bordé par de curieuses falaises qui ressemblent également à des immeubles… d’où leur nom ! Ce canyon pour les cinéphiles a servi de décor à Thelma & Louise et à Indiana Jones et la dernière croisade….
Fin de journée, je suis cuit à tous les sens du terme…. Par chance le motel n’est qu’à 6 miles du parc, je rêve pour une fois d’un bon bain ! Par chance en faisant mon check in, le routard de luxe a par le plus grand des hasards réservé un motel disposant d’une piscine et d’un jacuzzi ! Rien de tel pour clôturer cette belle journée avec une bonne crème glacée...
Samedi 4 Juillet 2015
En ce jour de fête nationale américaine, je rends visiter les indiens ! Les vrais, des Navajo !Départ donc en direction du sud de l'Etat en direction du Parc de Monument Valley.
Un petit détour sur la route pour la courte visite d'un des plus petits parcs nationaux des Etats Unis, à savoir le Monument National Bridges National Parc. Ce parc d'une boucle de 10 kilomètres permet d'admirer à partir de belvédères pour les moins courageux.... c'est mon cas aujourd'hui ! 3 ponts naturels : le Sipapu Bridge Bridge et Owachomo Bridge.
Un petit cours de géologie s’impose ! Je demande au ranger de m’expliquer la différence entre une arche et un pont ? En effet une arche est créée naturellement par les conditions climatiques (érosion, vents, différences de températures..) , le pont lui est créé suite à la puissance des cours d’eau qui progressivement trouent la roche jusqu’à créer un passage et l’agrandir plus ou moins.
Je reprends la nationale en direction donc de Monument Valley, la route bitumée se transforme en route carrossable sur 3 kilomètres avec une forte descente ayant un pourcentage supérieur à 10%. La vue est grandiose, j’ai tout de même un peu le vertige et peur de me foutre dans le ravin ! Arrivé dans la vallée, nous voici en terre Navajo. Je traverse un semblant de village appelé Mexican Hat (chapeau mexicain, ou sombréro si vous préférez) et en passant devant le rocher ci après je comprends pourquoi !
Au bout de la longue ligne droite, les mésas de Monument Valley se profilent, nous voici dans un décor de western dans lequel John Wayne sous la direction de John Ford a tourné de nombreux films.
Finalement l’engouement est rapidement passé, car entré dans le parc, c’est plutôt un sentiment de déception ou de frustration qui m’anime. J’ai vraiment l’impression d’être dans un parc à touristes ! Et non un parc national. En effet je dois m’acquitté des droits d’entrée de 20 USD. Aucuns sentiers de randonnées, un seul chemin à suivre d’environ 22 kilomètres, où les voitures se suivent cul à cul. Le chemin est tellement mal carrossé que je suis plutôt concentré sur les nids de poules que sur les mésas. Une deuxième partie du parc n’est accessible qu’avec un guide payant, (supplément 25 USD) bref les Navajos ont bien compris le sens des affaires…et la réputation du parc est à mon avis exagérée.
Je quitte le parc en direction de ma dernière étape de la journée. Me voici en Arizona, et direction le nord de l’Etat pour Page, seule ville ou le lac Powel est accessible. Je ne m’attendais pas à être enthousiasmé par le lac Powel, paysages similaires au lac Mead proche de Las Vegas. Le barrage Glen Canyon qui a créé artificiellement le lac est même moins impressionnant que le barrage Hoover.
Seuls intérêts mais je savais dés le départ que je ne pourrais pas le voir, c’est le Rainbow Bridge qui se trouve à 8 heures de bateau de Page ou visible en hélicoptère et le Antilope Canyon. Mais ce parc privé est géré également par la tribu Navajo. J’ai déjà donné avec Monument Valley ! Je rentre sur Kayenta ville morbide en plein cœur du pays Navajo pour y passer la nuit. Un sorcier Navajo certainement mécontent de mes critiques a utilisé ses dons de danse de la pluie. L’orage gronde et il n’y aura pas de fête nationale à Kayenta.... Cela aura au moins le mérite de nettoyer la voiture !
Finalement tous les pétards ne sont pas mouillés...
Dimanche 5 Juillet 2015
Après avoir pris un bon petit déjeuner en compagnie d’une sympathique famille belge, 2 heures de route m’attendent pour arriver jusqu’au Grand Canyon National Park.
La météo en ce début de matinée est agréable, après l’orage de la veille, et la température de 24° C est douce voir fraiche comparée à ces derniers jours !
Je rentre dans le parc par l’entrée sud est . Le parc longe environ le canyon sur environ 50 kilomètres. Environ 36 se font en accès libre en voiture, les 14 derniers sur la Scénique Hermit Road par service de navettes.
Le Grand Canyon est d’une longueur de 446 km, d’une profondeur moyenne de 1,6 km et d’une largeur de 16 kilomètres. Le parc national en couvre la moitié de la surface, soit l’équivalent de l’Etat du Delaware. (état situé entre Philadelphie et Washington sur la côte Est).
Premier arrêt au belvédère de Desert View,. Il offre certainement une des plus belles vues sur le canyon., dont les méandres du Colorado se profilent vers le Nord. Décidément c’est la journée de la francophonie, je tire le portrait à une nouvelle famille belge !
De nombreux arrêts ponctuent mon trajet jusqu’au point le plus visité du parc : le belvédère de Mather Point qui offre un beau point de vue. Ou plutôt le belvédère de China Town, envahi de chinois aussi mal élevés les uns que les autres. C’en est affligeant presque à en gâcher la beauté du paysage.
Arrivé au centre du village, je n’ai plus le choix. Je dois garer mon véhicule et prendre une navette pour me diriger à l’autre extrémité du parc : Hermist Rest. La navette longe la rive sud mais il est difficile cependant d’en apprécier le paysage. Sur le chemin du retour je descends de la navette au belvédère de Mohave pour longer le Rim Trail à pied (sentier de la rive) sur les 8 derniers kilomètres. La vue vers l’ouest sur le Colorado et le canyon est imprenable. Le sentier est agréable, et peu de visiteurs prennent le temps de découvrir le cayon en marchant.
C’est finalement une bonne chose et je pense que c’est la meilleure option pour visiter le grand canyon afin d’en mesurer toute sa grandeur et ressentir ce sentiment d’espace voire de vertige. L’horizon peu à peu se charge, l’orage à nouveau arrive. Décidément je ne suis pas très veinard ces derniers jours avec la météo, j’avais déjà dû écourté ma visite à Bryce Canyon. J’ai à peine le temps d’arriver au parking qu’il pleut désormais à grosses goûtes ! L’option de survoler en hélicoptère le grand canyon ne se pose plus, le ciel est chargé, la visibilité est moindre et je n’en vois pas l’utilité.
Je décide donc de regagner Flagstaff ville située à 80 miles au sud et qui sera mon étape pour la nuit. La pluie cesse à 30 miles de Flagstaff. Je suis agréablement surpris par la beauté de la nationale qui traverse la forêt de Coconino et les montagnes de San Francisco.
Je suis nullement gêné par le trafic routier, je ne sais pas où sont passés les américains en cette fin de dimanche après midi. J’entre dans Flagstaff charmante bourgade de 60000 habitants nichée dans une forêt de pins, et trouve aisément le motel réservé qui se trouve sur la mythique Route 66. Après avoir fait mon check in je reprends la voiture pour gagner le centre ville. Il n’est pas très grand, mais a du charme. Flagstaff est agréable et offre quelques jolis bâtiments historiques du temps de la construction de la ligne de chemin de fer. Les nombreux bars sont bondés et j’y découvre la ferveur des américains pour leur équipe de foot féminine qui joue la finale de coupe du monde contre le Japon (les USA gagneront je crois 5 à 2).
Je termine la visite de la ville par l’observatoire Lowell et de son jardin . C’est de cet observatoire qu’a été découvert en 1930 la planète Pluton. Je m’achète une salade composée, quelques fruits et un yaourt au Délicatessen du coin (et oui pas de glace aujourd’hui !) et rentre au motel. Encore une belle journée bien chargée qui s’achève…. Et la pluie est revenue.
Lundi 6 Juillet 2015
Fini les grands espaces ou presque… départ pour Phoenix, la capitale de l’état de l’Arizona, 6ème ville des Etats Unis avec son immense agglomération d’1,6 millions d’habitants et qui compte amis golfeurs 190 parcours ! La ville est surnommée la Vallée du Soleil et est un peu le pendant de Miami avec plus de 300 jours de soleil par an, accueille grand nombre de retraités.
Sur la route reliant Flagstaff à Phoenix, me voici en territoire Apache et Yavapai, en plein cœur de la Verde Valley (vallée verte) . Deux arrêts s’imposent pour visiter le Montezuma Well (puits de Montezuma) et le Montezuma Castle National Monument, afin de me réconcilier avec le sorcier indien et d’espérer qu’il supprime son maléfice pluvieux. Ces deux sites sont distants de 10 kilomètres et ont été construits par les indiens Sinagua au 12ème siècle. Le puits ressemble à un petit lac de couleur émeraude, et les habitations sont nichées le long de la falaise. Les indiens avaient créé un système ingénieux d’irrigation à partir de la rivière proche pour cultiver coton et agave.
« Le château » construit à flanc d’une corniche pouvait abriter plus de 200 personnes avec 45 pièces sur 5 étages.
En arrivant vers Phoenix, la température monte sensiblement, les cactus ont remplacé les forêts de pins, et le trafic s’est nettement densifié.
Je trouve à nouveau aisément le motel pour la nuit situé en plein centre ville. Enfin si on peu appeler ça un centre ville ! Comme de nombreuses grandes villes américaines le centre ville se limite à quelques rues et le centre historique à quelques bâtiments construits en fin 19ème ou début 20ème siècle. C’est le cas pour Phoenix, il ne me faudra pas plus de 2 heures pour en faire le tour, sous une chaleur accablante. Il fait plus de 40° C et il est difficile de trouver ombre et un peu de fraicheur. La ville est déserte. Je ne suis pas gêné par les piétons, les chinois ! ou le trafic automobile pour prendre quelques photos… Phoenix est un centre administratif, bancaire et de convention, mais sans vie en cette période de l’année.
Je rentre à l’hôtel me rafraichir et récupérer la voiture afin de me rendre sur Scottsdale ville voisine de 8 miles qui apparemment d’après le réceptionniste de l’hôtel serait plus animée, avec restaurants, boutiques d’arts et cafés.
Scottsdale ville BCBG, résidentielle avec ses pelouses bien vertes, ses greens de golf , offre en effet de nombreuses rue commerçantes de magasins d’arts, de boutiques, avec parkings et trolley bus gratuits pour attirer le chaland. Mais c’est également le désert… Je crois que les américains ont préféré resté chez eux avec cette incroyable chaleur. Il fait désormais plus de 45° C et je suis un des rare fou à arpenter les rues du centre ville. Je visite par curiosité une boutique qui vends des décorations de Noël !
Finalement je me fais une raison, je commence également à souffrir de la chaleur, direction l’énorme centre commercial « Fashion Mall » de Scottsdale, pour me rafraichir dans un lieux climatisé. Finalement j’y retrouve les clichés des séries TV américaines (même si je ne suis pas un spécialiste) et m’amuse à observer les midinettes de familles aisées, certainement pom-pom girls dans leur collège de leur équipe de football américain arpentant les boutiques pour tous les budgets (de H&M à Louis Vuiton…) et en sirotant un coca au Food Court ! Je fais également mon Ken et m’achète une pizza en sirotant un Diet Pepsi !
Bref Phoenix aura eu le mérite d’être une journée de transition avant de rejoindre la Californie.