Mon Tour du Monde :      Du rêve à la réalité

San Diego et ses environs

Mardi 7 Juillet 2015

Départ de Phoenix, sous une chaleur accablante. Il fait plus de 42° C à 8 heures du matin.

Pour une fois je prends l’autoroute qui relie Phoenix à Los Angeles, n’ayant pas trouvé d’alternative. Ne souhaitant pas passer 6 heures en voiture pour rejoindre San Diégo qui a l’origine était ma prochaine étape, j’ai décidé de modifier mon itinéraire en réalisant un léger détour afin de visiter le Joshua Tree National Parc, situé à 3h30 de Phoenix.

Après 3 heures de route ennuyante sur cette fameuse autoroute ou je passe mon temps à dépasser poids lourds, je traverse une dernière fois le Colorado qui assure la frontière entre l’Arizona et la Californie. Une demie heure de route et me voici à l’entrée du parc. Le parc national se situe sur les déserts Mojave et du Colorado et s’étend sur plus de 2000 kilomètres carrés. Je rentre par la partie sud et je vais en sortir 50 miles plus au nord par la ville qui porte son nom Joshua. Je suis agréablement surpris par la découverte de ce parc, qui ne ressemble à aucuns parcs que j’ai pu visiter jusqu’à présent. Je me rends compte que cet immense désert est finalement d’une grande diversité.

Le parc est caractérisé dans la partie Mojave d’une arbre, appelé le Joshua aux ramifications bizarres. Certains peuvent vivre jusqu’à 250 ans et peuvent atteindre 12 mètres de hauteur et ne vivent que dans cette partie de l’Amérique du Nord. C’est une sorte de yucca géant. Pour ma part je trouve qu’il ressemble à un arbre généalogique.

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Fans de musiques vous devez certainement savoir, que le groupe irlandais U2 a donné à son 5ème album qui je crois s’est le plus vendu, le nom « The Joshua Tree ». Et voici l’arbre dont la photo a été prise pour la couverture de l’album !

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Amis toulousains, je n’ai pas qu’une culture musicale qui se limite aux Banarama, Spice Girls ou Pet Shop Boys !

Dans la partie est du parc, le désert du Colorado, une autre plante le caractérise. Il s’agit du cactus cholla que l’on appelle également « l’ours en peluche ». Le hic c’est qu’il pique !.

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Ce désert a été habité par le passé par les Indiens Cahuilla, et par des pionniers éleveurs de bétail ou chercheurs d’or.

Je vais y faire deux petites randonnées : la première d’une distance de 6 kilomètres à la découverte de la mine du cheval perdu. Un petit film est posté sur la page vidéo. La mine d’or a cessé son activité en 1936. Et la deuxième d’une boucle de 2 kilomètres à la découverte du Barrage Barker construit en 1900 pour contenir de l’eau pour le bétail et l’exploitation des mines. Vous vous doutez qu’en cette période de sécheresse le barrage est à sec ! Il fait 42° degrés, mais curieusement l’air rend les conditions supportables.

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Je quitte le parc par la Hidden Valley (vallée cachée),  bien connue par les voleurs de bétails qui s’y cachaient. La route serpente dans cette vallée des rochers gigantesques résultant d’activité volcaniques.

Je me dirige à présent vers Palm Springs, ville étape du jour et qui s’avère être encore plus huppée que Scottsdale visitée hier après midi.  En effet Palm Springs est ville de villégiature par excellence en Californie située à environ 2 heures de route de Los Angeles ou de San Diégo pour stars hollywoodiennes ou riches retraités. Elle accueille le fameux tournoi de tennis d’Indian Wells et de nombreux tournois de Golf sur les 100 parcours que compte la ville ! Amis golfeurs une nouvelle adresse !

C’est impressionnant et triste à la fois de découvrir en plein désert et surtout en cette période de sécheresse toute cette verdure avec ces belles villas avec pelouses fleuries.

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Décidément ce n’est pas vraiment une étape routard, mais en cette basse saison, la ville comptant plus de 130 hôtels et resorts, j’ai trouvé un agréable petit hôtel pour la nuit au tarif de 50 euros avec le petit déjeuner, doté d’une sympathique piscine dans laquelle je ne résiste pas à y plonger la tête la première sans y avoir trempé le petit orteil au préalable….  J’y dégusterai au bord de la piscine, une salade caesar achetée comme d’habitude au traiteur du coin. Elle est pas belle la vie ?

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Mercredi 8 Juillet 2015

Après un bon petit déjeuner au bord de la piscine, direction San Diégo qui sera la  dernière étape de mon voyage dans le sud ouest américain. Comme à mon habitude je quitte Palm Springs volontairement par la nationale. Je traverse les beaux quartiers et à la sortie de la ville je découvre des palmeraies à perte de vue. On y cultive des dattes. J’ai presque l’impression de me retrouver à Marrakech, puis la route devient désertique et je longe la mer Salton, créée suite à deux crues du Colorado en 1900 et 1906 sur une ancienne mer salée. Aujourd'hui l'eau du lac y est devenue trop salée, c'est une catastrophe écologique. L'ancienne marina est aujourd’hui totalement à l’abandon.

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Je traverse le parc de Anza Borrego et la température devient plus agréable. Le thermomètre en quelques kilomètres est passé de 42 à 28° C. Un régal ! Je traverse les agréables villes de Julian, ses pommiers et ses cidreries et Poway, et me voilà aux environs de San Diégo sur une autoroute à 16 voies !

San Diégo est aujourd’hui la 7ème ville des Etats Unis avec plus d’1,2 millions d’habitants et une importante base aéronavale pour l’armée américaine. Son origine remonte à 1769, date où la première mission fut construite en Californie, et fût même sous contrôle mexicain lors de l’accession du Mexique à l’indépendance en 1821. La ville bénéficie d’une situation exceptionnelle à l’extrémité sud de la côte californienne. Contrairement à Los Angeles ou San Francisco, San Diégo n’est pas très cosmopolite. Pas d’indiens, de chinois…. ! Un seul quartier d’un nom de petite Italie et bien sur une forte communauté mexicaine.

La chambre d’hôte louée pour les 3 prochaines nuits se situe dans l’agréable quartier résidentiel de La Jolla, situé au nord de la ville et tout proche de l’Océan Pacifique. La maison a d’ailleurs une belle vue sur l’Océan. Mes logeurs Bruce et Tracy m’ont gentiment glissé la clé sous le paillasson afin que je puisse m’installer à ma convenance. Après y avoir déposé mes bagages, je décide de longer pour l’après midi le front de mer. Je longe l’océan par les plages de sable blanc d’Océan Beach, puis de Mission Beach jusqu’à  la Pointe Loma. Elle abrite dans son parc la statue navigateur portugais Juan Rodriguez Cabrillo qui au service du Royaume d’Espagne fut le premier européen a mettre un pied en Amérique du Nord.

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Je longe ensuite les quais du port de San Diego qui abritent des bateaux historiques, porte avion, voiliers légendaires, avant de franchir la baie pour atteindre  la presqu’ile de Coronado qui dans la série des villes où les gens n’ont pas trop de soucis à se faire, est bien placée… La presqu’ile est occupée par moitié par la base aéronavale et l’autre partie par de superbes villas arborant fièrement le drapeau US et son célèbre hôtel construit en 1888, l’Hôtel Del Coronado, avec ses tourelles « dysneylesque ».

J’ai depuis le quai des ferries de Coronado une belle vision de la baie de San Diégo.

 

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La météo en cette fin de journée est brumeuse, ces fameux nuages marins sont de retours et l’air est de plus en plus frais. Il ne fait plus que 20° C, quel changement radical par rapport à ces 15 derniers jours ! Je regagne le nord de la ville pour rejoindre ma chambre d’hôtes. Je fais la connaissance amicale de Bruce et Tracy mes hôtes qui me laissent quelques consignes pour l’utilisation de la cuisine et des appareils ménagers, et des conseils pour la visite du centre ville que je prévois de visiter ce jeudi.

Nous sommes tous fatigués de nos journées respectives, il est temps d’aller se reposer.

Jeudi 8 Juillet 2015

Ce matin les nuages sont toujours présents. Les prévisions météos sont toutefois optimistes. Le programme de la journée est la visite des principaux centres d’intérêts de San Diégo.

Je débute mon périple par le Parc Balboa, immense parc, poumon vert de la ville qui abrite entre autre le Zoo de San Diégo et ses célèbres pandas, 17 musées et 10 jardins. Le parc créé en 1888 a accueilli l’exposition universelle de 1915 célébrant l’ouverture du Canal de Panama puis celle de 1935. Les nombreux bâtiments ont de ce fait été conservés et transformés en musées. Le parc est fort agréable à visiter, les bâtiments sont de style colonial espagnol.

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Le parc abrite également le village des pavillons étrangers construits pour l’exposition de 1935, dont le petit pavillon français auquel je rends visite. Le pavillon est un des rares a être ouvert, et c’est un retraité bénévole américain qui ne parle pas un mot de français qui m’accueille ! Rien à voir avec les pavillons construits pour l’exposition universelle qui se déroule actuellement à Milan !

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Je continue ma visite de la ville par le quartier de Gaslamp, quartier historique…. Comme à Phoenix le quartier se résume à 2 rues et 16 blocs et quelques bâtiments datant de la fin du 19ème siècle…. Il doit son nom au fait que les candélabres étaient au alimentés au gaz. Le quartier est toutefois fort animé, car adjacent au centre de convention qui accueille le plus grand salon de la Bande Dessinée et de Mangas, des Etats Unis, l’équivalent de notre festival d’Angoulême, mais version américaine !

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Je me retrouve en plein milieu d’une foule d’énergumènes déguisés en héros de leur BD préférée. L’ambiance est vraiment bonne enfant. Je comprends désormais la raison pour laquelle tous les hôtels sur San Diégo étaient hors de prix.

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Je termine ma visite de San Diégo par le « Old San Diégo », un parc d’état historique situé au nord de la ville. Ce parc a conservé et recréé le village historique avec sa place d’arme, ses demeures et commerces en adobe ou en bois qui existait en Californie entre 1820 et 1870, durant l’occupation mexicaine puis américaine. Ambiance contrastée entre musées abrités dans les maisons historiques, commerces et restaurants reconstruits et créant une image de parc d’attraction.

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Je profite de cette agréable fin de journée pour regagner le bord de mer.  Je respire à plein poumons l’embrun de l’océan pacifique, m’amuse de l’ambiance familiale en observant gamins jouant au foot sur le sable, grands-mères à discuter sur leur chaises longues autour d’un braséro,  surfeurs qui tentent de prendre la bonne vague, coureurs du soir qui s’efforcent d’éliminer calories ou stress de leur journée de travail et photographes plus ou moins amateurs essayant de prendre le bon cliché avec le soleil couchant.

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Bref vous l’aurez compris, San Diégo est une ville agréable à vivre, et sa proximité avec l’océan amène une réelle douceur de vivre et qualité de vie.

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Une destination familiale avec ses belles plages de sables fin, son zoo et son réputé Sea World, parc d’attraction marin abritant orques, dauphins, requins ... Le pendant de Marineland à Antibes. Martine je t’embrasse au passage.

Vendredi  10 Juillet 2015

Aujourd’hui direction le Mexique ! Mexico ! Et oui San Diégo est une ville frontalière avec la ville de Tijuana située à 23 km. N’étant pas assuré pour le véhicule de location au Mexique, je décide de me rendre jusqu’au poste frontière en tramway et passe la frontière à pied ! C’est toujours bizarre de passer d’un pays à l’autre à pied et non en avion ou en voiture ! Je l’avais fait à deux reprises quand j ’étais en Thaïlande en me rendant au Cambodge et en Birmanie. La frontière passée en 5 secondes chrono ! par un simple portillon, me voici en terre mexicaine pour quelques heures. Pour être honnête avec vous, c’est pour le fun, car Tijuana n’a pas beaucoup d’atouts à mes yeux, si ce n’est d’abriter le Café Caesar, qui est célèbre pour être à l’origine de la recette de la fameuse salade Caesar ! Caesar Cardini, un restaurateur italien ayant établi un restaurant à Tijuana afin de bénéficier d'une clientèle souhaitant contourner la prohibition, créa cette recette le 4 juillet 1924, suite à un épuisement du stock et pour faire face à sa nombreuse clientèle en ce jour de fête nationale américaine; composa avec les restes des frigidaires cette fameuse salade qui a été un de mes choix les plus commandés ces dernières quatre semaines chez le traiteur !

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Bref Tijuana est la destination privilégiée des jeunes et moins jeunes californiens pour y passer soirées d’enterrement de vie de garçon et week-end de beuverie, vous pouvez acheter 15 bouteilles de bières pour seulement 10 dollars, et votre âge n’est pas demandé…. Ou 2 cocktails pour 5 dollars dans les nombreux bars et clubs plus ou moins douteux que compte la ville, dans le style « Very Bad Trip ». La ville compte également un grand nombre de pharmacies, chacune se prétendant être la moins chère de la ville, les médicaments et actes dentaires étant moins chers qu’aux Etats Unis.

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Après avoir dépensé mes 150 pésos (10 dollars) dans une cantina mexicana (en dégustant d’excellentes enchiladas et enfin un vrai double café expresso) et quelques bouteilles…. d’eau minérales, je déambule dans les magnifiques rues de Tijuana. Je pose pour la postérité sur un magnifique âne zébré mexicain, c'est la tradition depuis 100 ans ! et le ridicule ne tue pas !

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Je me fais accoster de part et d’autre par tous les commerçants essayant de me refourguer sombrero, masque de catcheur ou autre souvenir mexicain made in china, je regagne le poste frontière. Ce n’est pas la même histoire pour rentrer chez l’oncle Sam que pour en sortir. Ceux qui ont voyagé aux Usa ou qui y travaillent connaissent la chanson…. Il me faudra 2 heures de patience passées en compagnie de sympathiques mexicains afin de passer le service d’immigration. Mon passage avec l’officier est cependant super rapide, étant habitué à traiter avec des mexicains, le petit français passe haut la main le poste frontière sans qu’une question lui soit posée !

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Je rentre donc en tramway jusqu’à San Francisco et récupère ma voiture sur un parking relais. Je ne résiste pas à  regagner la plage. En effet la fin d’après midi est superbe, l’air agréable et j’ose aller me tremper jusqu’aux mollets…. Vous l’aurez compris l’Océan Pacifique en tout cas en Californie est un peu trop frais à mon goût ! Le coucher de soleil est superbe sur le pier d’Ocean Beach.

La nuit est proche, il est temps de regagner la maison afin d’y faire ma lessive hebdomadaire et préparer mon sac à dos, quittant San Diégo demain.


 Samedi 11 Juillet 2015

Aujourd’hui je quitte San Diégo pour regagner Los Angeles et son aéroport en fin de journée. C’est mon dernier jour aux Etats Unis.

Je quitte la ville par la fameuse Pacific Coast Highway 1 qui longe l’océan jusqu’à Los Angeles. La route de San Diégo jusqu’aux faubourgs sud de Los Angeles est agréable. Cependant en ce samedi, certainement jour de départ en Week-end ou en vacances, le trafic est très dense.

Je traverse tour à tour d’agréables stations balnéaires, Carlsbad, Oceanside, San Clemente, Newport Beach, nichées dans leur crique ou sur de longues plages de sable blanc, toutes aussi BOBO les unes que les autres, avec pelouses et jardins tirés au cordeau, au point de me croire sur une centaine de kilomètres dans un décor certes grandeur nature mais digne de Dysneyland.

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Approchant de Los Angeles, la côte devient subitement moins belle à Longbeach, avec vues sur des plates formes pétrolières au large, cheminées d’usines, grues du terminal cargo du gigantesque port de Los Angeles, les murs des bâtiments sont tagués, les sans abris sommeillent aux arrêts d’autobus. Me voila de retour à la réalité. Fin du rêve américain.

Formalités d’enregistrement et de douanes passées, je n’ai plus que sagement attendre mon vol pour Quito capitale de l’Equateur via Miami qui sera ma prochaine destination. Dans la salle d'embarquement je me remémore ces derniers 27 jours qui sont passés à une vitesse folle et qui m'ont permis de réaliser mes premiers rêves : 4000 kilomètres parcourus à la découverte de magnifiques parcs nationaux, de paysages et de sites grandioses, la visite de San Franciso et la traversée du Golden Gate sans oublier la frénésie de Las Végas.

Un pays où j'ai pu rencontrer des personnes fières de leur pays, et toujours prêtes à rendre service en démontrant une sincère empathie à mon égard que ce soit de l'hôtesse de caisse du supermarché en passant par le chauffeur de bus ou le ranger d'un parc national.

Donc hormis les formalités de douanes à l'entrée du pays qui peuvent en rébuter plus d'un, Welcome to the USA !

 

 

 

 

 

Etats Unis

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