Salvador de Bahia
- Le 11/09/2015
- Dans Brésil
Dimanche 6 Septembre 2015,
Départ pour l’aéroport pour rejoindre Salvador situé à 850 km au sud de Recife. Je choisi une nouvelle fois l’option la plus rapide 1h15 de vol pour 14h de bus, sachant que le coût du vol reste très abordable (51 Euros).
Par ailleurs l’arrivée à Salvador de Bahia en ce début d’après midi avec un beau ciel dégagé permet d’avoir une belle vue du hublot sur la péninsule qui sépare la Baie de Todos los Santos de l'océan Atlantique.
Me voici donc à Salvador de Bahia pour trois jours. Je dors une nouvelle fois dans un hôtel Mercure et pour la première depuis le début de mon voyage avec une belle chambre vue mer ! L’hôtel étant situé au bout d’un cap et bordé de deux criques. Sympa ! La ville est donc située au bord de l'océan Atlantique au nord-est du pays, compte environ 3 millions d’habitants et c’est la capitale de l’Etat de Bahia.
Fondée en 1549, Salvador de Bahia fut la première capitale de l'Amérique portugaise et le resta jusqu'en 1763. L’établissement de Salvador de Bahia, stratégiquement situé face à une immense baie sur la côte brésilienne, visait à centraliser les activités de la métropole dans l'Amérique portugaise et à faciliter le commerce avec l'Afrique et l'Extrême-Orient. La ville s’est développée rapidement, devenant le principal port du Brésil et un centre important de l'industrie du sucre et de la traite négrière. La ville a pu et su préserver de nombreux bâtiments d’architecture Renaissance. Les maisons polychromes aux couleurs vives, souvent ornées de décorations en stuc sont une des caractéristiques de la vieille ville.
Je consacrerai la journée de lundi à la visite du Pelourinho, le centre historique de Salvador de Bahia classé par l'Unesco, craignant qu’il soit déserté en ce dimanche. Je préfère cet après midi me rendre à la pointe Barra où se situe la forteresse du même nom et les plages du port de Barra et de la colline du Christ facilement accessible en bus depuis l’hôtel.
Je souhaitais me trouver dans un endroit vivant, et bien je suis servi ! En ce dimanche après midi les plages sont bondées, l’ambiance est conviviale et familiale, j’ai même du mal à atteindre la forteresse et le phare de Barra où les salvatorenses sont assis à boire et à discuter sur les pelouses. Je me rappelle soudain que le lundi sera férié en raison de la fête nationale du Brésil ! J’admire comme l’ensemble des gens autour de moi le coucher de soleil sur la baie de Barra et de sa forteresse, et au moment où le soleil disparait sous l’horizon, tout le monde se met à applaudir ! Et commence à quitter la pelouse…! Finalement une belle histoire de la vie que nous offre au quotidien la nature. On oublie parfois que les plaisirs de la vie sont faits de petits riens, qu’un beau coucher de soleil partagé en famille ou entre amis est un agréable moment !
Je continue à longer le front de mer jusqu’au fortin, il est plus de 19h, il fait nuit désormais depuis plus d’une heure, la plage est éclairée et est noire de monde. Les brésiliens continuent à savourer ce dimanche en famille ou entre amis, dégustant sur les chaises longues brochettes ou galettes de tapiocas achetées aux marchands ambulants, le tout bien arrosé de bière. Je regagne le centre du quartier pour aller diner et rentrer par la suite à l’hôtel. Je ferai cette nuit des rêves bercé par le bruit des vagues.
Lundi 7 Septembre 2015,
Fidèle à mon programme, la journée est donc consacrée à la découverte du centre historique. Le bus me dépose au niveau du Mercado Modelo et du port de commerce d’où partent les ferrys pour les îles. Je rejoins la ville haute par l’ascenseur Lacerda , inauguré en 1930, qui offre à son sommet un joli panorama sur le fortin Sao Marcelo en forme arrondie la baie et ses îles. Le centre historique de Salvador de Bahia est la Cidade Alta (Ville haute), un quartier défensif, administratif et résidentiel perché au sommet d'un escarpement de 85 m de haut. Finalement je me rends compte en arrivant sur la place Municipal entourée du Palais Branco et de l’hôtel de ville qu’il n’y a pas grand monde ! Les salvatorenses sont soit devant la parade militaire défilant sur l’avenue du 7 septembre (normal non ?) ou à récupérer de leur gueule de bois…et les touristes se comptent sur les 5 doigts d’une main ! Cependant en ce jour de fête nationale, je suis surpris de ne voir aucune décoration dans les rues au couleur du pays, pas même un petit drapeau… Ce jour est simplement férié et la majorité des commerces hormis les centres commerciaux sont fermés.
Ma visite du centre historique continue par la place Terreiro de Jesus encadrée par la Cathédrale (Sé) datant du XVIIe et XVIIIe siècles, deux autres églises et l’ancienne faculté de médecine convertie en musée. Un peu plus loin une seconde place avec une croix plantée en son centre et le couvent église de São Francisco décoré d’azulejos. Je rejoins le long d’une jolie rue pavée et bordée de maisons au couleurs vives et ornées de décorations en stuc, le Pelourhino. La place du Pelourhino vient du nom pilori, et c’était le lieu où étaient châtiés les esclaves. La place est également entourée de belles demeures au façades colorées propriétés de riches propriétaires ayant fait fortune dans l’activité sucrière. La place est également célèbre pour avoir été le lieu de tournage du vidéo clip de Michael Jackson "They don't care about us".
Je descends la rue du Pelourhino pour remonter dans la rue des Carmes, suivie de son église et par la suite du quartier Santo Antonio, où se situe le fortin du même nom qui abrite désormais un école de Capoeira.
Du quartier Santo Antonio je redescends vers la ville basse et le port de Salvador afin de monter dans un bus qui va me conduire à la pointe de la péninsule au quartier de Ribeira et ses plages animées de Bugari et de Penha surplombées par la belle église de Bonfim où les fidèles attachent des petits lanières colorées lors de leur pèlerinage aux grilles de l'église.
Je regagne le quartier de Rio Vermelho tout au sud de Salvador où se situe l’hôtel, afin de faire une pause autour de la piscine après cette longue marche.
Je reviens en début de soirée dans le centre historique et la place du Pelourhino, espérant y trouver un peu d’animation, malheureusement il n’en n’ai rien, il y a bien entendu un peu plus de vie qu’en fin de matinée, hormis un peu d’animation autour des bars et restaurants, rien d’exceptionnel. En regagnant l’hôtel je me rends compte que la plage de Barra où je m’étais rendu la veille est encore noire de monde, mais aucunes célébrations festives, musicales ou feu d’artifices concluent cette journée de fête nationale. Les salvadorenses seraient ils rancuniers que leur ville ne soit plus la capitale du Brésil ?
Mardi 8 Septembre 2015,
Aujourd’hui, journée tranquille au programme. J’ai choisi l’option facilité en réservant auprès de l’hôtel un aller retour avec une agence à la plage do Forte qui se situe à 65 km au nord de Salvador sur la côte du littoral nord, plutôt que de m’y rendre par mes propres moyens en regagnant la gare routière et en essayant de trouver la bonne compagnie. Pas très routard je le conçois mais je m’embourgeoise à ne dormir que dans des quatre étoiles brésiliens ! Non je me rends compte que contrairement aux autres pays d’Amérique Latine où j’ai pu finalement relativement bien communiquer et m’exprimer en espagnol, mon portugais est très limité et je rencontre très peu de brésiliens parlant soit l’espagnol et encore moins l’anglais. Il n’est donc pas si aisé de se déplacer, sachant qu’il n’y a aucuns plans de réseau, de numéro de lignes de bus aux arrêts de bus dans toutes les villes que j’ai visité hormis sur Rio… et la gentillesse des brésiliens ne suffit pas….
Une heure est demie est nécessaire à quitter Recife et son trafic congestionné pour atteindre Praia do Forte, station balnéaire aux portes de la Linéa Verde, et ses superbes plages qui s’étendent sur plus de 200 km. L’eau de l’océan est de couleur émeraude (d’où le nom de Côte Verte). Praia do Forte accueille au côté de son église de pêcheur centenaire le projet Tamar. Ce projet est géré depuis 30 ans par une ONG et a pour but de protéger les tortues marines qui viennent pondre sur les 30 kilomètres de plage autour de Praia do Forte. La visite du centre permet d’une part de soutenir cette association et de se rendre compte de ses actions concrètes permettant de d’assurer la protection de 4 espèces de tortues sur 5 vivant sur les côtes brésiliennes.
Après un rapide tour de plage, le bus nous amène sur la plage de Guadajara un peu plus au sud qui a le mérite d’être plus authentique. Je m’installe à l’ombre d’un cocotier et m’y prélasse une bonne partie de l’après midi, tout en profitant de la tiédeur de l’eau de l’océan fort agréable.
Après cette bonne après midi de détente, retour sur Salvador, je me rends une dernière fois sur l’esplanade du phare de Barra, bien calme en ce début de soirée ! J’en profite pour me faire tirer le portrait devant le phare et les lettres de Salvador enfin visibles. Retour à l’hôtel, il est temps de préparer le sac à dos pour ma prochaine étape...