Paraty, la baie d'Ilha Grande et Rio de Janeiro
- Le 14/09/2015
- Dans Brésil
Jeudi 9 Septembre 2015,
Ma belle étape à Salvador se termine, je regagne l’aéroport pour prendre en fin de matinée un vol pour Rio de Janeiro situé à 1200 km plus au sud. Cependant Rio ne sera pas mon escale du jour.
En effet je regagne pour une fois la gare routière de Rio de Janeiro pour prendre un bus en destination de Paraty. La belle ville coloniale de Paraty et sa baie, sont situées à 250 km au sud de Rio (ou 290 au nord de Sao Paulo) sur la Costa Verde, côte magnifique miraculeusement préservée entre les deux mégalopoles brésiliennes.
Il faudra 5 heures pour réaliser le trajet. C’est un peu une journée de perdue, car elle passée entre l’avion et les bus, mais il n’y a pas d’autres moyens pour rejoindre ce petit coin de paradis. Malheureusement les dieux de la météo m’ont abandonné. Les prévisions sur Rio et sa région sont très pessimistes pour les jours à venir. J’espère que les météorologues vont se tromper. Toutefois le ciel est très chargé et il a fortement plu. J’ai eu du flair de m’être baigné et d’avoir profité de la plage hier à Salvador, car je crois que le maillot de bain et même les shorts vont rester dans le sac à dos… ces prochains jours..
J’arrive à ma Poussada gérée par un couple anglo-brésilien, et j’ai la mauvaise surprise de constater que ma réservation n’a pas été enregistrée. C’est la première fois depuis le début de mon voyage que je suis confronté à cette situation. Par chance pour les 2 nuits à venir, l’hôtel a de la disponibilité mais pour les deux autres jours, ce n’est pas le cas…. Paraty compte plus de 800 Poussadas…. Helena et Simon les propriétaires me trouveront bien une chambre si je souhaite rester jusqu’au terme de mon séjour… Je ne suis pas inquiet, la nuit portant conseil, on y verra plus clair demain !
Vendredi 10 Septembre 2015,
Les prévisions météos sont toujours très pessimistes pour la semaine à venir sur Paraty et tout l’état de Rio. Cependant en ce début de matinée le ciel est assez dégagé. Je mets en stand by ma prolongation de séjour sur Paraty on verra ce soir ou demain matin en fonction de l’évolution du temps.
Après un bon petit déjeuner toujours composé depuis mon arrivée au Brésil de superbes jus de fruits frais, de galette de tapioca et de pao de quejo (petits pains au fromage) sur les conseils de mon hôte Simon (la météo semble pas trop mauvaise) je pars en excursion en bateau pour découvrir la baie d’Isla Grande au départ du port de Paray. La baie compte plus de 365 îles, habitées ou non, certaines privées et la croisière de 5 heures va permettre de découvrir 4 lieux magiques de la baie d’Ilha Grande, les plages de Lula et Vermelha, l’Ile Comprida et la Lagoa Azul.
Même si le soleil n’est pas au rendez vous, la croisière est sympa, et à chaque étape, une pause de 40 minutes permet aux passagers de plonger du bateau dans les eaux émeraudes et tièdes de l’océan ou de gagner la plage au sec à partir d’un petit zodiac.
Je fais la connaissance d’un charmant couple brésilien Erika et Eliséo de Sao Paulo en voyage de noces. Erika parle couramment l’anglais (ce qui se trouve être assez rare au Brésil!) et se trouve être une cycliste avertie qui adore le tour de France et suit les étapes en direct chaque jour lors de retransmissions télévisées ! La balade est vraiment agréable, c’est vraiment une journée de farniente agrémentée de carapina et de jus de fruit frais, allongé comme un pacha sur mon matelas. Je me fais tout de même violence en plongeant à deux reprises !
Le bateau rentre en milieu d’après midi au port de Paraty, la météo est toujours clémente pour visiter cette magnifique petite ville coloniale avec ses maisons aux murs blanchis à la chaux et aux volets colorés. La ville fondée en 1667 suite à la découverte de mines d’or et la construction de la route de l’or, a longtemps prospéré en devenant le second port du Brésil d’où partaient les galions chargés de cargaison d’or. Par la suite il a été décidé que l’or passerait par Rio, ce qui engendra le déclin de la ville, qui ne fut raccordée par une route bitumée qu’en 1950 ! C’est certainement pour une de ces raisons que le centre historique est si admirablement conservé.
La ville est sa baie sont superbes même sous un ciel sans soleil. Qu’est ce que cela doit être un jour de beau temps ! Un vrai paradis.
Je regagne ma Poussada située sur la plage de Jabaquara à 2 kilomètres du centre historique, épargnée des nuisances sonores des bars et autres restaurants afin de vérifier une nouvelle fois les prévisions météos. Elles ne se sont pas améliorées… il commence même à pleuvoir en cette fin de soirée.
Je décide donc d’écourter mon séjour, Paraty, ses plages, ses îles et sa baie ayant malheureusement un intérêt moindre avec cette météo maussade préférant regagner Rio vendredi soir.
Vendredi 11 Septembre 2015,
Il a plu toute la nuit, mais par chance la pluie a cessé en ce début de matinée. Le ciel est chargé, et la visibilité sur la baie est très réduite. Je décide de rejoindre le centre de Paraty pour y louer un VTT et mettre à profit cette matinée pour découvrir les alentours de Paraty et la petite bourgade de Cunha réputée pour la chapelle de Notre Dame de Penha, la cascade toboggan et ses distilleries de Cahachaça. Je vais faire une randonnée d’environ 30 kilomètres avec un aller assez physique, tout en montée à l’assaut de la Serra da Bocaina… Je crache toutes les galettes de tapioca et glaces que j’ai pu ingurgité depuis mon arrivée au Brésil, le taux d’humidité est supérieur à 80% et j’arrive trempé au pied de la petite église de Cunha et au départ du sentier du chemin de l’or qui longe la rivière Souza.
Par chance le retour est bien plus facile, étant pratiquement qu’en descente.
Je regagne tranquillement la Poussada pour y prendre une bonne douche et finaliser mon sac à dos. Je salue Helena et Simon mes sympathiques hôtes sincèrement gênés de ce loupé au niveau de ma réservation et quitte la superbe citée de Paraty par le bus de 17h pour Rio avant la tombée de la nuit et sous une pluie battante.
Samedi 12 Septembre 2015
Le temps à Rio ce matin est maussade. La bonne nouvelle est qu’il ne pleut plus ! Le Pain de Sucre est toujours dans les nuages. Je décide de me rendre en métro jusqu’au stade de Maracana, que j’avais visité de l’extérieur lors de ma première étape carioca. L’enceinte est superbe mais finalement de l’intérieur l’enceinte est moins impressionnante qu’elle peut l’être de l’extérieur.
Je regagne Botafogo où se situe mon énième hôtel Mercure de mon étape Brésilienne, le ciel est toujours grisâtre et chargé, toutefois le Pain de Sucre est visible depuis la plage. Même si les conditions ne sont pas optimales, je me décide à faire l’ascension. La bonne nouvelle est qu’il n’y a pas d’attente pour embarquer dans les télécabines qui permettent d’accéder en deux temps au Pain de Sucre dont le sommet culmine à 395 mètres d’altitude à 35km à l’heure. Malgré ce temps maussade la vue est superbe sur la baie de Guanabara et les différentes plages de Rio visibles que ce soit du Morro do Urca ou se trouve la première station ou du point culminant.
Il est temps de redescendre et de regagner l’hôtel, la pluie est proche.
Dimanche 13 Septembre 2015
Dernière journée brésilienne et carioca. Le temps ne s’est pas amélioré…. Il est hors de question de rester à l’hôtel toute la journée. Je me fais tout de même violence et quitte ma chambre d’hôtel pourtant bien confortable. Je me rends compte que depuis le début de mon voyage, c’est réellement le premier jour de mauvais temps. J’ai eu certes de la pluie mais jamais sur une journée entière. Rio n’offre pas un paysage de carte postale. Plages désertes, rues détrempées, sans abris se lavant les pieds dans les flaques d’eau..., et quelques vendeurs ambulant essayant de vendre leur stock de parapluie aux quelques irréductibles s’étant aventurés dans les rues….
Je décide de rejoindre la quartier de Lapa que j’avais déjà visité lors de mon premier séjour afin de découvrir une des curiosités de Rio que j’avais omis de voir lors de ma virée en tramway de Santa Teresa : l’ascension de l’Escadaria Selaron et ses 215 marches recouvertes de carreaux de céramique.
En 1990, l'artiste chilien Jorge Selarón a transformé cet escalier reliant le quartier de Lapa au Couvent de Santa Teresa en assemblant plus de 2000 carreaux de céramique en une mosaïque principalement de couleur verte, jaune, bleue et blanche. Ayant rassemblé des carreaux provenant de plus de 60 pays, chaque marche est unique et mon but est d’essayer de retrouver une faïence provenant de France.
Finalement dés les premières marches sur le côté droit de l’escalier, c’est tout de même incroyable, je trouve un carreau de céramique de la ville de Toulouse ! Joli petit clin d’œil !
En haut de l’escalier une mosaïque représente le drapeau brésilien. C’est escalier est si populaire à Rio et dans le monde entier que l’escalier a été le décor de nombreux clips musicaux entre autres de Snoop Dog et U2 « Walk on
Je regagne le front de mer de Flamengo sous une pluie battante pour y visiter le Musée d’Art Moderne de Rio appelé le MAM. Ce sera également l’occasion de me mettre à l’abri. Le musée ne mets en valeur que des artistes brésiliens et je dois avouer que j’ai du mal à apprécier la qualité et la beauté de leurs œuvres.
La pluie est de plus en plus forte, je suis trempé jusqu’aux os, il ne fait qu’un petit 18°C et commence à avoir froid…. Je dois me faire une raison, je ne verrai pas le coucher de soleil sur la plage de Copacabna… Je regagne l’hôtel afin de me changer et de préparer ma prochaine étape.
J’arrive en effet au terme de mon étape Brésilienne. Trois grosses semaines sont bien entendues insuffisantes pour visiter ce pays qui représente à lui seul 50% la taille de l’Amérique du Sud et fait 16 fois la taille de la France. Toutefois je pense avoir un bon aperçu de ce beau pays, de sa culture et de ses traditions de part les différentes étapes qui m’ont permis de découvrir une variété de paysages, sa nature tropicale exubérante des chutes d’Iguaçu aux berges du Rio Negro en Amazonie, de découvrir l’histoire coloniale à Olinda, Salvador et Paraty, et la ferveur des villes à Recife et Rio sans oublier l’unique Brasilia. Un seul regret, j’ai été étonné de trouver dans l’ensemble les brésiliens dans les commerces, les hôtels, es lieux publics assez froids et distants, et regrette de n’avoir pu suffisamment communiquer avec eux, car lorsque l’opportunité s’est présentée, j’ai rencontré des gens formidables et réellement sympathiques.
Demain départ pour Santiago et le Chili, dernière étape de mon aventure sud-américaine….