Nouvelle Zélande : Ile du Nord - D'Auckland à Wellington 1ere Partie
- Le 06/11/2015
- Dans Nouvelle Zélande
Mardi 27 Octobre 2015Arrivée à Auckland à midi. Une bonne heure est nécessaire pour rejoindre le centre ville en bus où se situe l’hôtel réservé pour la nuit. Une étape de grand confort à l’hôtel Mercure d’Auckland avant de débuter ma traversée du pays en mode méga routard en camper van.
Comme à chaque début de nouvelle étape, en préambule un petite présentation du pays s’impose.
La Nouvelle-Zélande, est un pays d'Océanie, situé au sud-ouest de l'océan Pacifique à 2000 km de l’Australie et de la Nouvelle Calédonie. Le pays est constitué de deux îles principales (l'île du Nord et l'île du Sud). Le pays s'étend sur plus de 1 600 km sur son axe nord-nord-est et possède 15 134 km de côte. La Nouvelle-Zélande est très isolée géographiquement. Cet isolement a permis le développement d'une flore et d'une faune endémique très riches et variées, dont les kaponga et le kiwi, ces deux derniers étant des symboles du pays. La Nouvelle-Zélande fait partie de la Polynésie et constitue l'angle sud-ouest du « triangle polynésien .(Hawaï - Ile de Pâques—Nouvelle Zélande avec la Polynésie Française en plein milieu).
L'histoire de ce pays est également assez courte, car il s'agit d'un des derniers territoires découverts par l'Homme : en effet les Maori y sont arrivés entre 1050 et 1300, tandis que les Européens y débarquèrent en 1642. De 1788 à 1840, les îles de Nouvelle-Zélande font officiellement partie de la Nouvelle-Galles-du-Sud, le territoire devient par la suite une colonie britannique à part entière le 6 février 1840 — jour de la fête nationale néo-zélandaise. La Nouvelle-Zélande acquiert son indépendance le 26 septembre 1907 en devenant un dominion, puis accède à la pleine souveraineté en 1947 avec la ratification du Statut de Westminster de 1931. Elle maintient cependant de forts liens avec le Royaume-Uni, ainsi qu'avec l'Australie en restant un état membre du Comonwealth.
La capitale est Wellington et la plus grande ville Auckland. La monnaie est le dollar néo-zélandais. La population, est estimée à environ 4 millions d'habitants, est majoritairement d'origine européenne, tandis que les Māoris forment la minorité la plus nombreuse.
Le printemps a débuté et la bonne nouvelle est que le coucher du soleil en Nouvelle Zélande n’est qu’à 20h00, cela va donc être une belle opportunité pour profiter pleinement des journées.
Je consacre donc mon après midi à la visite d’Auckland, ville d’un million trois cent mille habitants, regroupant approximativement un tiers de la population du pays.
La visite du centre ville certes agréable est assez rapide, quelques bâtiments d’origine victoriennes sont perdus au milieu de grattes ciels et autres bâtiments modernes. Un détour par l’agréable parc Albert Une montée à la sky tower s’impose. La plateforme panoramique située à 186 mètres avec un point de vue sur la ville, les volcans et les baies.
Un petit détour par l’hôtel avant de me diriger vers les quais et apprécier la vue avec le coucher de soleil sur la ville. La nuit est tombée, je regagne l’hôtel et déguste un verre de vin Néo Zélandais, un cépage Chardonnay au superbe bar panoramique de l’hôtel situé au 13ème étage ayant une vue magnifique sur la ville et la Sky Tower...
Mercredi 28 Octobre 2015
Après un excellent petit déjeuner gargantuesque, je n’avais pas mangé autant depuis mon séjour à Santiago du Chili au restaurant de l’hôtel également situé au 13ème étage, mais dont la vue donne sur le port et la baie, permettant d’observer les mouvements de ferrys déversant leur flux de banlieusards venant travailler sur le centre ville, ainsi qu’une frégate militaire hissant le drapeau français quittant le port.
Je quitte à mon tour Auckland vers la zone aéroportuaire afin de récupérer le camper van réservé pour les 10 prochains jours, me permettant de traverser de manière économique et autonome le pays.
Mon camper van est un vieux Toyota, des années 2000, dont la carrosserie a subi les épreuves du temps et de nombreux conducteurs plus où moins expérimentés à la conduite à gauche… Je regrette en voyant son état extérieur d’avoir pris l’assurance tous risques….car même si je le raye ou prend un éclat, ils ne risqueront pas de le voir au retour…
Bon je trouve finalement sans trop de difficulté plutôt avec un brin de chance ! l’autoroute numéro 1 qui va me permettre de quitter Auckland et de me diriger dans un premier temps vers le sud, vers la presqu’ile de Coromandel qui est ma première destination.
Longue de 85 kilomètres, large de 40 kilomètres, la péninsule de Coromandel s'avance dans l'océan Pacifique Sud, encadrée à l'ouest par le golfe de Hauraki et le Firth of Thames qui le sépare de la péninsule de Northland et à l'est par la baie de l'Abondance. Les côtes de la péninsule, sont constituées de nombreuses péninsules, caps. La cote de Thames à la ville de Coromandel située au nord de la péninsule est superbe. La petite ville de Coromandel semble s’être endormie depuis la fin du 19ème siècle, ancienne ville minière, elle a conservé son charme de ville pionnière.
Je traverse la péninsule par une route dite à gravier ! L'intérieur de l'île est constitué de collines culminant à 892 mètres d'altitude au mont Moehau, constituant la chaîne de Coromandel et abritant le parc national du Coromandel. Une petite halte à la cascade de Waiau et je rejoins le village de Hahei.
Le timing n’est pas trop tard pour aller voir un phénomène naturel « la plage de source chaude ». En effet deux sources d’eau chaude de 60 à 64°C se situent à quelques mètres de distance au niveau de la plage, et peuvent être trouvées à marée basse en creusant un petit puit dans le sable à l’aide d’une pelle. La marée vient de débuter sa montée mais il y a encore quelques baigneurs creusant à même le sable afin de faire émerger la source d’eau chaude située sur la plage.
Dernière ballade du jour, en cette fin d’après midi superbe, les plages et criques du parc naturel de Cathedral Cove situées au nord du village de Hahei. Une balade de 2 heures le long d’un agréable sentier aménagé avec vue sur de superbes formations rocheuse sur la baie permet d’accéder jusqu’à deux belles criques de sable fin séparée par une grotte.
Il est temps de rejoindre le petit village de Hahei afin de trouver un terrain de camping pour y passer la nuit. Je ne mets pas longtemps à trouver mon bonheur, le premier sera le bon ! Situé en bord de plage, le terrain est superbe, offrant toutes les facilités pour campeurs : cuisine équipée, douches et sanitaires d’un état de propreté irréprochable… seul le WIFI pourrait me faire défaut !
Un diner léger et il est temps d’aller tester le confort de mon lit !
Jeudi 29 Octobre 2015
Après une super nuit de sommeil dans mon king size bed Toyota… me voilà d’attaque pour reprendre la route ! Cela fait une éternité que je n’avais pas passé une nuit sans aucuns bruits ! Pas de chant matinal de poulet, pas d’aboiement de meutes de chiens… bref un vrai calme en pleine nature, un rêve !
Je retraverse la péninsule un peu plus au sud à nouveau sur une route à gravier ! Je n’ai pas peur d’abimer ma rogne de voiture, et premier arrêt aux jardins d’eau de Rapaura. Le but est de voir la cascade des sept marches du paradis. Le nom est un peu pompeux… mais les jardins sont agréables tout comme le sentier menant à ces fameuses marches.
Je rejoins la côte, un pique nique sur la jolie plage Waihi et continue ma route en direction du sud et la région de Rotorua réputée pour accueillir 18 lacs d’origine volcanique, d’anciens cratères ou caldeiras bordés par de magnifiques forêts et paysages. La région quelque peu montagneuse, est marquée par le volcanisme et une activité géothermique. Son point culminant, le mont Ruapehu (2 797 m), est d'ailleurs un volcan en activité.
Un arrêt s’impose au parc national de Te Puia, pour aller voir la principale attraction, le Pohutu Geyser. Le geyser daigne se montrer une vingtaine de fois par jour, et sa hauteur atteint plus de 30 mètres de haut, c’est soit disant d’après la brochure, le geyser le plus haut de l’hémisphère sud.
Je fais un tour du parc, le fameux geyser n’est pas en grande forme aujourd’hui et ne daigne pas atteindre les sommets espérés, la pluie ayant fait son arrivée, je décide de reprendre ma route en direction de Taupo, afin de trouver un terrain de camping pour la nuit. Le hasard faisant bien les choses, les Néo Zélandais étant bien meilleurs communicants que leur voisins néo calédoniens, je vais suivre le fléchage du terrain de camping de la Waikite Valley et de ses piscines d’eau thermale. C’est de nouveau une bonne pioche, le camping est équipé d’une cuisine, et de toutes les facilités pour un campeur du dimanche comme moi, avec cerise sur le gâteau, la location de l’emplacement donne libre accès aux 6 piscines d’eau thermales. Le seul hic comme la veille, pas de WIFI disponible, j’aime bien cependant comment les gérants ont tournés l’information aux résidents : no we don’t have wifi, sorry talk to each other ! Désolé nous n’avons pas de WIFI vous n’avez cas discuter entre vous !
Voila une bonne surprise pour terminer la journée et se relaxer dans des eaux à 35 degrés et ce sous une légère pluie. Le camping abrite les sources d’eau thermales de Te Manaroa, la plus grande source d’eau thermale jaillissant à 100°c en Nouvelle Zélande, les sources s’étendant sur une longueur de 3 km, offrant un paysage assez spectaculaire avec ses nuages de vapeurs le long de cette rivière et du campement. La source est riche en potassium et calcium; permet de respirer un air pur et non chargé en souffre comme ce fut le cas lors de la visite du premier geyser.
Je me baigne donc dans les 6 différents bassins tout aussi agréables les uns que les autres, c’est un pur moment de détente et de relaxation. Je profite après la baignade et l’arrêt de la pluie pour une marche sur le petit chemin qui borde la source avant le coucher de soleil et dont de nombreux panneaux informatifs permettent aux novices comme moi d’acquérir quelques connaissances en géothermie.
Vendredi 30 Octobre 2015
Il a plu toute la nuit. La bonne nouvelle est que la pluie a cessé ce matin et que je vais pouvoir prendre mon petit déjeuner au sec. Il fait cependant un petit 6° degrés… Je quitte le campement pour visiter le parc et la zone thermale de Wai O Tapu. C’est la plus grande réserve ayant une activité thermale et hydrothermale sur la région volcanique de Taupo et de la Rainbow Mountain (Montagne Arc en Ciel). L’activité volcanique date de plus de 150 000 ans. La visite du parc a le mérite de condenser sur un seul site : cratères, piscines de boues froides et chaudes, fumeroles, geysers, lacs et roches de différentes couleurs liées à leur teneur en minéraux. Du vert (pour l’arsenic), l’orange (pour l’antimoine), le pourpre (pour le manganèse), le blanc (pour la silice), le jaune (pour le soufre), le rouge brun (pour l’oxyde de fer) et le noir (pour le soufre et le charbon).
La zone thermale est traversée par la rivière de Wai O Tapu qui rejoint le fleuve de Waikato, mais en raison de se teneur en composants chimiques provenant des sources, aucun poisson ne peut y survivre ! La visite du parc sur un sentier aménagé de 5 kilomètres permet tour à tour d’observer les cratères, piscines d’opale ou bain du diable ! Et la piscine de Champagne ! La plus grande piscine dont la température est supérieure à 75°C et offre une merveille palette de couleur en raison des minéraux contenus (or, argent, mercure, souffre…)qui continuent de se déposer tout autour. Je termine ma visite par le geyser Lady Knox qui est déclenché chaque jour à 10h15 par un ranger du parc. Au moins on est certain de le voir en activité à condition d’être présent à la bonne heure…
Je reprends la direction du sud pour rejoindre la ville de Taupo et son lac. Le plus grand de Nouvelle Zélande situé sur un ancien volcan dont la dernière éruption remonte à 1800 ans.
Je décide de faire le tour du lac en bateau. La croisière de deux heures hormis de faire un petit break, n’a pas grand intérêt. Seules les sculptures Maori situées sur un paroi rocheuse d’une des rives est digne d’intérêt.
Je termine ma visite de la région par une petite randonnée, fort agréable d’une longueur de 6 km le long de lac jusqu’aux chutes d’Huka qui donnent naissance à la rivière Waikato qui est la plus longue de Nouvelle Zélande avec ses 425 km de long. Balade qui peut être agrémentée au retour par une baignade dans les eaux thermales chaudes qui se jettent dans la rivière.
Je décide de reprendre ma route toujours en direction du sud et de rouler jusqu’aux environs de Napier situés à 130 km.
Je m’arrête à la nuit tombée à 15 km de Napier, dans un camping au bord d’un joli vignoble pour y passer la nuit.
Samedi 31 Octobre 2015
Dernier jour sur l’ile du nord avec un programme bien chargé.
Je débute la matinée par la visite des deux villes jumelles situées à 20 km de distance, Napier et Hastings. Ces deux villes ont la particularité d’avoir été en partie détruites lors du tremblement de terre de 1931.
Napier a adopté lors de sa reconstruction le style Art Déco de ses bâtiments et peut à juste titre s’enorgueillir du titre de la capitale de l’Art Déco, la ville ayant à ce jour la plus grande concentration de bâtiments et maisons de ce type d’architecture de tout l’hémisphère sud. La balade au cœur du centre ville en ce samedi matin, encore déserté est vraiment superbe. On a l’impression de remonter le temps et de se retrouver au temps de Gatsby le Magnifique en plein cœur des années trente.
Hastings plus petite a un peu moins de charme que Napier. Elle fut également reconstruite en grande partie, en style Art Déco mais surtout dans un style dit « Mission Espagnole »…
Après deux agréables visites des centres villes de Napier et d’Hastings, direction à présent le sud de l’ile et la ville de Wellington distante de 300 kilomètres. La route est plaisante avec la traversée de la région de Hawke’s Bay, avec ses nombreux vergers de pommiers, vignobles et champs d’élevages de vaches et de moutons, les fameux moutons de Nouvelle-Zélande dont vous avez certainement mangé une où plusieurs côtelettes d’agneaux… sauf si comme moi votre religion vous l’interdit !
4 heures de route sont nécessaires pour rejoindre Wellington, la capitale de la Nouvelle Zélande. Wellington compte environ 350 000 habitants, et dans le classement des capitales ou villes agréables à vivre dans le monde fait partie du TOP 10.
En ce début d’après midi, le trafic est très fluide et c’est plutôt une bonne chose pour accéder au centre ville. La ville est située sur une baie, et hormis sa baie, n’a pas grand-chose à offrir à un visiteur exigeant comme moi. La ballade de 6 kilomètres le long des quais est certes agréable mais si j’avais à rédiger pour le guide du célèbre bibendum, je ne mettrai pas plus qu’une étoile… , donc ne mérite pas le détour. Cependant Wellington est une étape incontournable pour tous les visiteurs de l’ile qui se déplacent en voiture, camper vans, campings cars… bref au moyen de deux roues et plus… ! En effet c’est de Wellington que les ferrys opèrent la traversée pour rejoindre Picton, porte d’entrée de l’ile du sud.
Bon revenons à nos fameux moutons ! Figurez vous que durant ma promenade le long des quais, je retrouve la frégate française que j’avais aperçu à Auckland. Elle est cette fois ci à quai et le public est invité à la visiter. Je saisi donc l’occasion pour en faire de même et discuter du pays avec l’équipage, en partie polynésien ! Et oui la frégate Prairial a son port d’attache à Papeete, et réalise en coopération avec la marine néo zélandaise des exercices le long des côtes. Sa mission principale est la surveillance des eaux territoriales françaises qui comme je vous l’avais dit lors de post sur Tahiti, sont équivalentes à la superficie de l’Europe.
Une visite rapide du navire quelques selfies avec l’équipage de garde pour le week-end et me voilà reparti à récupérer ma voiture afin de me diriger à l’auberge de jeunesse d’Auckland. Mais quelle idée ? Oui je sais, j’ai passé l’âge de dormir dans une auberge de jeunesse, mais l’auberge située en centre ville de Wellington, a la bonne idée de louer ses emplacements de parking aux vans et camper vans tout en permettant d’utiliser les facilités (cuisines, douches, salons…). C’est plutôt une bonne formule pour 20 $ sachant que le prix du stationnement à l’heure est de 6$ dans le centre de Wellington et qu’il est impossible de dormir dans un parking public…. Et qu’hormis de dormir dans un camping à plus de 30 km de la ville, je n’ai pas trouvé meilleure option...