Japon 4ème Etape - D'Hiroshima à Himeji
- Le 25/12/2015
- Dans Japon
Mardi 22 Décembre 2015
Je quitte Kyoto sous un beau soleil, c’est rageant…. Pourvu qu’il soit toujours présent à mon arrivée à Hiroshima. Un nouveau voyage en train super express, celui-ci se nomme Sakura, et me voici arrivé en moins de deux heures de trajet à Hiroshima, 350 km plus au sud.
Grand amateur de train et passionné de modélisme ferroviaire, c’est un réel plaisir de voyager au Japon. Je me répète certainement, mais la Japan Rail est exceptionnelle avec la qualité de son réseau, de son service, le confort de ses trains et leur ponctualité.
Qui n’a jamais entendu d’Hiroshima ? Il y a bien sûr la célèbre chanson Hiroshima mon amour, mais plus sérieusement Hiroshima est tristement célèbre pour avoir été la victime du premier bombardement atomique du monde. Il est vraiment nécessaire une fois n’est pas coutume de consacrer une grande partie de ce billet au récit de ce drame historique. Les sources sont un condensé du Ministère du Tourisme du Japon, de mes prises de notes lors de la visite du Musée Mémorial de la Paix d’Hiroshima et de Wikipédia.
Le 6 août 1945 à 2 h 45 (heure locale), le bombardier B-29 piloté par Paul Tibbets, baptisé Enola Gay du nom de sa mère, décolle de la base de Tinian, avec à son bord une bombe atomique. À 7 h 09, l'alarme aérienne est déclenchée à Hiroshima ; un avion isolé est repéré. Il s'agit du B-29 d'observation météorologique Straight Flush. Au même moment, deux autres appareils survolent Kokura et Nagasaki pour une mission de reconnaissance identique. Les conditions météorologiques sont très bonnes au-dessus de Hiroshima ; la ville est choisie comme cible. Au sol, l'alerte aérienne est levée à 7 h 30. La ville a été peu bombardée pendant la guerre et les habitants ont l'habitude de voir les bombardiers américains survoler leur ville pour se rendre plus au nord.
La bombe, est armée en vol et larguée à 8 h 15, à près de 9 000 mètres au-dessus de la ville. Après 43 secondes de chute libre, la bombe explose à 587 mètres du sol, à la verticale de l’hôpital Shima, situé au cœur de l'agglomération, à moins de 300 mètres au sud-est du pont Aioi, initialement visé car reconnaissable par son plan en « T ».
Moins grande qu’à l’origine, la bombe larguée mesurait environ 3 mètres de long et pesait environ 4 tonnes. Elle fut appelé « Little boy » (petit garçon) et transportait environ 50 kilos d’uranium 235. La fission instantanée de moins d’un kilo libéra une énergie équivalente à une explosif extrêmement performant de 16 000 tonnes. Lors de l’explosion, l’intensité des rayons de chaleur détruisit et incendia pratiquement tous les immeubles dans un rayon de 2 km de l’hypocentre. Au retour, les aviateurs verront pendant 500 kilomètres le champignon qui, en deux minutes, a atteint 10 000 mètres d'altitude. L’Enola Gay atterrit six heures plus tard à Tinian. Son équipage est aussitôt décoré.
Vers la fin de décembre 1945, une fois que se furent calmés les effets aigus des radiations initiales, environ 140 000 personnes sur les 350 000 que comptait la ville avaient péri.
Nombreux de ceux qui réussirent à survivre furent irrémédiablement affectés tant sur le plan physique que psychologique, et continuent à en subir encore aujourd’hui les effets.
Hiroshima fut entièrement reconstruite après la guerre. À l'initiative de son maire, Shinzō Hamai, elle fut proclamée Cité de la Paix par le parlement japonais en 1949.
En guise de témoignage, les ruines du Genbaku Dome, l'un des seuls bâtiments à ne pas avoir été entièrement détruits par l'explosion, furent conservées et aujourd'hui classées au patrimoine mondial de l'Unesco comme témoignage des ravages de l'arme nucléaire.
La reconstruction de la ville intègre un Musée de la Paix, dont les bâtiments ont été conçus par l'architecte Kenzō Tange. Un vaste parc, le Parc du Mémorial de la Paix, s'étend sur 12 hectares, à proximité de l'hypocentre de l'explosion, dans lequel chaque année, le 6 août, une cérémonie commémorative est organisée. Ce parc abrite de nombreux monuments à la mémoire des victimes de la bombe. Le cénotaphe contient le nom de toutes les victimes connues de la bombe ; une flamme de la paix y brûle, destinée à rester allumée tant que des armes nucléaires existeront. Parc du Mémorial de la Paix
La visite du musée de la paix est incontournable. Le musée recueille et expose des objets abandonnés par les victimes, des photos et d’autres documents retraçant l’horreur de cet évènement, auxquels s’ajoutent des expositions décrivant Hiroshima avant et après le bombardement. Chaque article exposé incarne la peine, la colère et la douleur de gens qui ont existé. L’émotion est très forte durant la visite, d’autant plus que certaines photos ou pièces exposées sont très dures et violentes. C’est une émotion assez proche que celle que j avais connu lors de ma visite des camps de concentration d’Auschwitz.
Hiroshima s’est relevée de cette catastrophe atomique. Le 6 août 2015, le Japon a commémoré les 70 ans de la tragédie d'Hiroshima, la ville aujourd’hui compte plus de 1,2 million d’habitants est et devenue un symbole du pacifisme, souhaitant l’élimination de toutes les armes nucléaires et d’une communauté mondiale pacifique.
Après cette séquence assez émotive, je continue ma visite des sites d’intérêt d’Hiroshima. Ils sont assez regroupés, rendant la visite de la ville facile et plaisante. Direction le château. Egalement appelé « Rijo » (le château-carpe car l'extérieur, peint en noir, ressemblerait à une carpe noire), il fut construit au 16e siècle par le seigneur de la région, Mori Terumoto. Détruit en 1945, il fut reconstruit à l'identique en 1958. Le donjon à cinq niveaux sert aujourd'hui de musée sur l'histoire et la culture de Hiroshima et le château et ses alentours sont un parc public.
Quelques centaines de mètres plus loin, et me voilà prêt à compléter ma collection de visite de jardins, celui de Shukkeien, le temps s’y prête merveilleusement aujourd’hui,
Ce jardin de 4 hectares a été dessiné en 1620 par le seigneur de la région, Nagaakira Asano. Il est situé près de la rivière Kyobashi, d'où il puise l'eau pour son étang (inspiré du lac Xihu en Chine) et ses cascades.
Un jeune couple se mariant demain pose dans le parc du château. Le père de la mariée m’autorise à prendre le couple en photo, je ne manque pas de leur souhaiter tous mes vœux, mais je ne suis pas certain qu’ils m’aient bien compris, leur anglais étant nul…
C’est malheureusement le cas de nombreux japonais et hormis les contacts dans les offices de tourisme et réceptions d’hôtel, je dois vous avouer qu’il est difficile de communiquer et de les approcher pour bavarder.
Allez il est temps de clôturer cette belle journée à Hiroshima par la visite Musée des beaux-arts. Ce musée expose une impressionnante collection de tableaux de peintres français, de Manet à Renoir, de Toulouse Lautrec à Cézanne, de Picasso à Braque, d’Utrillo à Chagall, sur quatre galeries . Dommage que l’on ne puisse pas prendre de photos, les photos ci-après sont les miennes, certes volées, mais je n’avais pas vu l’interdiction avant qu’un garde m’en fasse part… ce que je trouve stupide d’ailleurs…
Une exposition temporaire d’un peintre japonais mets en valeur de belles esquisses du 19ème siècle, mais l’ensemble des commentaires étant en japonais….je ne peux vous en dire plus... c’est bien dommage… mais souvent le cas dans de nombreux musées et sites touristiques,c’est une petite lacune que l’on peut rapprocher aux japonais, car pour le reste ils frisent la perfection...
Mercredi 23 Décembre 2015
Après une journée pratiquement printanière la veille, la grisaille et le froid sont de retour. Un court trajet en train et une petite traversée à bord d’un ferry et me voilà sur la petite île de Miyajima.
« L'île où cohabitent les hommes et les dieux » est depuis longtemps un lieu sacré, puisque la sanctuaire de Itsukushima y est établi depuis 593 (mais les bâtiments datent du 12e siècle). Ce sanctuaire, dédié à la déesse gardienne des mers, a pour particularité d'être en partie construit dans la mer, avec des bâtiments sur pilotis et son torii à quelques dizaines de mètres au large. Les paysages magnifiques de l'île, ses belles plages ou ses sentiers de randonnée en font une destination appréciée en été. Mais l'automne ou le printemps y ont également de grands charmes, que ce soit avec les érables flamboyants ou avec les cerisiers en fleurs, mais en ce jour d’hiver gris et pluvieux, l’île n’a pas la possibilité de mettre tous ses atouts en avant pour charmer les touristes. C'est cependant pour toutes ces beautés que l'île de Miyajima a été classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Je suis surpris en sortant du port de voir comme à Nara, de nombreux cervidés sur la place principale et le long de la promenade longeant la mer. Ces derniers sont encore moins farouches et moins bien éduqués qu’à Nara, un cerf vient me manger le plan de l’île que je tiens dans mes mains sans aucuns scrupules ! Par chance j’en ai un deuxième..
Je débute ma visite par le symbole de Miyajima : la porte O-Torii. Le torii est construit en bois de camphrier laqué de vermillon. De près de 17 m de haut, ses piliers principaux font 10 m de circonférence. Bien que semblant solidement planté dans le sol, il ne repose en fait que par son propre poids sur le sable. Le torii est situé à 200 m du sanctuaire, dans la mer, et il est possible d'y accéder à pied à marée basse.
Faisant face, le Sanctuaire de Itsukushima est composé du sanctuaire principal et de plusieurs sanctuaires secondaires et autres bâtiments reliés entre eux par de vastes pontons et galeries. L'ensemble s'étend sur la mer de chaque côté du sanctuaire et à marée haute, l'édifice semble flotter sur l'eau.
Après cette magnifique mise en bouche, direction le Mont Misen qui avec une altitude de 530 m, est le point culminant de l'île. Après une trentaine de minute de marche, je regagne un téléphérique qui va me permettre de m’approcher du sommet en 20 minutes au lieu de deux bonnes heures de marche. De la gare, 30 minutes de marche seront encore nécessaire pour rejoindre le sommet d’où l’on jouit d'une vue spectaculaire sur la mer Intérieure même avec ce temps maussade.
Prés du sommet du Mont Misen considérée comme montagne sacrée se trouve le petit temple dédié à Kobo Daishi, un grand prêtre bouddhiste.
Je fais en revanche malgré l’apparition de la pluie la descente de 3 kilomètres à pied jusqu’au Temple de Daishoin. Le sentier offre par endroits de belles vues sur Miyajima.
C’est le temple bouddhiste historique de l'île de Miyajima, situé au pied du mont Misen, la montagne sacrée. Il mérite d'être visité non seulement pour lui-même, mais aussi pour la Pagode Goju-no-to à cinq étages. Cette pagode en bois de 27 m de haut fut construite en 1407. La pluie redouble d’intensité et je suis frigorifié !
Je regagne le port par le front de mer, la mer s’est retirée et désormais quelques courageux sont allés au pied du Torii. Pour ma part la priorité est de regagner Hiroshima et de savourer une bonne tasse de café après m’être changé de la tête aux pieds ! A finalement la vie de routard n’est pas facile tous les jours…
Jeudi 24 Décembre 2015
En cette veille de Noël, n’ayant ni achats de cadeaux de dernière minute, ni chapon à préparer; la journée est consacrée à de nouvelles visites ! Je quitte Hiroshima, pour Okayama, et oui j’ai décidé de choisir le nom des villes pour faire des rimes…. Ville située à mi parcours d’Osaka ! Une heure de trajet en Shinkansen d’Hiroshima; Okoyama ne sera qu’une étape d’un jour.
Le temps semble revenir au beau temps… vous me direz que je parle souvent de la météo dans mes billets, ce n’est pas très loin d’être une obsession... mais croyez moi quand vous êtes au quotidien, 8 à 10 heures dehors à gambader par monts et par vaux… cela a une réelle importance. Et même si j’étais bien conscient que mon escapade japonaise à cette période de l’année ne m’offrirait pas des températures estivales, je suis bien content quand une belle journée ensoleillée s’annonce avec des températures clémentes. Et c’est le cas aujourd’hui ! De plus les photos seront également plus belles !
Centre administratif et commercial, carrefour entre la région San'in et l'île Shikoku, Okayama fut une ville seigneuriale prospère du 16e au 19e siècle. On peut aujourd'hui y admirer un beau château, le célèbre jardin Korakuen et de nombreux musées.
Je débute ma visite de la ville par le Musée Yumeji, présentant une collection d'un artiste japonais fort célèbre : Yumeji Takehisa. Les collections une nouvelle fois n’offrent aucunes informations en anglais et la visite est plus que rapide et décevante. J’espère me rattraper par une belle balade ensoleillée au Jardin Korakuen situé la rive est de la rivière Asahi. Il est considéré comme l'un des trois plus célèbres jardins du Japon (avec Kenrokuen à Kanazawa visité précédemment et Kairakuen à Mito).
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Le jardin, de 14 ha., a été créé en 1700. On y trouve d'anciennes maisons de thé, de grandes pelouses, des lacs, de gracieux bosquets et de paisibles collines, allées et cascades. Tout cela se combine délicatement pour s'harmoniser avec les collines et montagnes environnantes. Suivant les saisons, les érables, les cerisiers et les pruniers doivent offrir de beaux paysages.
Mais là force est de constater que le jardin en plein décembre n’a pas grand intérêt, à mon goût trop terne en raison de ses nombreuses pelouses à l’herbe jaunie par le gel, pelouses que je n’avais pas vu sur d’autres jardins. Bref la visite se révèle fort décevante d’autant plus sous une belle journée ensoleillée. Je suis surpris que ce jardin puisse être classé parmi les trois plus beaux jardins du pays. Certainement quelque chose doit m’échapper. Dans tous les cas comme la veille à Hiroshima, il reste un lieu de prédilection pour photographes de jeunes mariés en costumes traditionnels.
Face aux jardins se dresse le Château d'Okayama.
Ce château date de la seconde moitié du 16e siècle et fut la résidence de la famille Ikeda qui contrôlait la région. Le grand donjon à quatre étage a été détruit pendant la dernière guerre et reconstruit en 1966. C'est aujourd'hui un musée de l'histoire locale. Du dernier étage, on a une belle vue sur la ville. Le château d'Okayama est connu sous le nom de Ujo, ou Château du corbeau, car il est entièrement peint en noir. Bon la visite du château reste aussi assez décevante, l’intérieur du donjon étant pratiquement vide, je m’attarde à me déguiser en samouraï pour le plus grand plaisir d’admiratrices japonaises… et pour une photo souvenir.
Je termine ainsi ma visite d’Okayama qui ne restera pas dans les annales de mon séjour nippon par un détour par l’artère commerçante afin de m’acheter au traiteur d’un grand magasin mon menu de réveillon composé de tempuras de gambas et d’un assortiment de sushis à défaut de foie gras et magret !
Vendredi 25 Décembre 2015
Joyeux Noël à vous tous !
Le papa noël japonais n’a pas eu trop de difficultés hier soir pour délivrer ses cadeaux, pas besoin de mettre de chaines ou pneus neige à son traineau, il n’a pas gelé. Bon j’ai réussi à m’entretenir quelques instants avec une japonaise sur la question de Noël au Japon. Comme je vous l’avez évoqué, Noël est un jour comme les autres, travaillé, mais désormais marqué comme en occident par l’échange de quelques présents le 25 décembre soit avant d’aller travailler ou au retour. C’est purement marketing. Il n’y a pas de réveillon ou de repas particulier pour cette occasion, cependant de plus en plus de japonais de classes aisées prennent une semaine de vacances durant cette période et célèbrent en revanche la nouvelle année en famille ou entre amis.
Je quitte Okayama sans regret à destination d’Osaka qui sera mon étape pour les trois prochains jours. J’ai décidé de m’arrêter à mi-parcours pour visiter la ville d’Himeji.
Himeji est avant tout connue pour son château qui aurait l'apparence et à coup sûr la beauté d'un héron blanc déployant ses ailes. Considéré comme le plus beau château du Japon, il est l'un des plus rares, ayant échappé aux incendies, séismes et ravages de la guerre. Sa blancheur fait écho au château noir d'Okayama visité la veille et situé à 50 km de là.
Construit à l'origine au 14e siècle puis reconstruit au 17e siècle, le château de Himeji est non seulement splendide, mais aussi un rare exemple de château d'origine au Japon. C'est à ce titre qu'il a été classé au patrimoine mondial de l'Unesco. L'ensemble composé du donjon principal à cinq niveaux et de trois donjons plus petits présente une ligne magnifique et s'apprécie tant d'un point de vue esthétique que d'un point de vue architectural.
Le château est surnommé Hakujoro ou Château du héron blanc pour la ressemblance qu'il montre, à distance, avec l'un de ces oiseaux qui se serait gracieusement posé dans la plaine. Mais je crois vous l'avoir déja dit ! De nombreux films ont été tournés dans ce cadre magnifique, dont "Shogun ». La restauration du donjon a duré 5 années et vient de se terminer en mars dernier. Autant vous dire que de nombreuses familles japonaises sont ravies de pouvoir le visiter à nouveau. En revanche comme les châteaux précédemment visités, les salles sont désespérément vides. Pas de mobilier même factice pour décorer ou meubler les pièces….de tapisseries ou de tentures… Rien de rien. Hormis une pièce avec deux mannequins jouant aux cartes… Je pense que cela manque car on a du mal à se représenter la vie du seigneur au cœur de ce grand donjon à 6 étages totalement vide.
Je continue ma visite d’Himeji par les Jardins Kokoen situés au pied des douves du château. Ils sont vraiment superbes et m’enchantent plus que ceux visités la veille à Okayama. Les jardins sont récents construits en 1992 sur le site où s'élevaient autrefois une demeure du seigneur de Himeji et les maisons des Samurai qui étaient ses vassaux. De nombreux couples de jeunes ou moins jeunes mariés posent dans l’un des neuf jardins traditionnels japonais thématisés qui composent l’ensemble et offrent par endroit une belle vue sur le château.
Je souhaite terminer ma visite par la visite du Musée municipal des Beaux-Arts de la ville, qui occupe un bâtiment en briques qui a abrité une caserne d'infanterie au début du 20e siècle et offre d’après les guides touristiques une belle collection de peintres surréalistes belges, dont notamment René Magritte et Paul Delvaux. C’est raté le musée est fermé pour les quinze prochains jours, comme quoi… certains prennent de grandes vacances…
Je n’ai plus qu’à rejoindre la gare pour me rendre à Osaka…
A suivre